Être leader implique de composer avec beaucoup d’éléments, et notamment beaucoup d’émotions. Les vôtres et celles de vos collaboratrices et collaborateurs. Se faire déstabiliser par certaines circonstances peut arriver à n’importe qui. On perd son calme. On a la tête dans le brouillard, ça part dans tous les sens et gérer une crise devient alors une mission quasi impossible. Développer son intelligence émotionnelle est une des clefs pour devenir un leader sain et clairvoyant, et je vous explique pourquoi dans cet article.

L’intelligence émotionnelle en ligne de mire

Il n’aura échappé à personne que le monde de l’entreprise se recentre depuis quelque temps sur des choses essentielles : le savoir-être, la qualité de vie au travail, l’intelligence émotionnelle etc. Évidemment, pour beaucoup d’entreprises, cela relève encore du concept et la mise en pratique n’est pas toujours très joyeuse, voire même pas du tout au rendez-vous.

De nombreuses recherches en neurosciences attestent pourtant que les émotions sont intimement liées à la réflexion et à la prise de décision. Qu’elles jouent en outre un rôle dans nos comportements, cela relève de l’évidence. N’importe qui en a fait l’expérience et pourrait témoigner. Ainsi, l’intelligence émotionnelle apparaît comme une compétence managériale essentielle à développer.

Car un leader ne peut plus se passer de développer ses compétences interpersonnelles. Le monde des performances et des résultats à tout prix a fait son temps. Aujourd’hui, l’entreprise privilégie avant tout la collaboration, la culture de l’intelligence collective et les relations saines. C’est à vous, en tant que leader, d’incarner une philosophie de la pleine conscience afin d’irriguer de façon positive et constructive les esprits des membres de vos équipes.

Il apparaît ainsi primordial que votre leadership se nourrisse et s’érige à partir d’une intelligence émotionnelle développée, mais avant tout, comme on va le voir maintenant, équilibrée.

Comment conquérir l’intelligence émotionnelle ? Exemple de l’EQI.

Tout d’abord, le quotient émotionnel nous dit : ce n’est pas parce qu’il est très haut que nous avons une intelligence émotionnelle élevée. En travaillant l’intelligence émotionnelle, on fait en réalité monter toutes les sous-compétences. Dans le cadre de L’EQI, l’un des outils de l’intelligence émotionnelle (je suis certifié), on compte 15 sous-compétences elles-mêmes reliées à cinq piliers fondateurs :

– La perception de soi : amour-propre, réalisation de soin conscience de soi émotionnelle.

– L’expression individuelle : expression émotionnelle, affirmation de soi, indépendance.

– Gestion de stress : flexibilité, tolérance au stress, optimisme.

– Prise de décision : résolution de problèmes, sens de la réalité, contrôle des impulsions.

– Relations humaines : relations humaines, empathie, responsabilité sociale.

Il n’y a pas de hiérarchie entre ces 15 sous-compétences émotionnelles. Tout est imbriqué. Développer son IE, c’est favoriser les interactions entre les sous-compétences émotionnelles. Mieux vaut avoir de l’équilibre entre ses sous-compétences que trop d’écart. Exemple : trois sous-compétences très développées et les autres laissées de côté. La priorité est donc de limiter les déséquilibres entre les sous-compétences émotionnelles.

Ce qu’il faut retenir de cela, c’est que, plus le quotient émotionnel est élevé, plus vous optimisez votre relation à l’autre, votre bien-être et votre efficacité.

L’EQI est un outil de diagnostic qui permet d’évaluer votre intelligence émotionnelle à un instant T. Il met en lumière où vous en êtes rendu dans le développement des 15 sous-compétences émotionnelles évoquées plus haut ; ce qui facilite ainsi grandement l’élaboration d’un plan de travail, afin d’améliorer, si besoin est, l’équilibre entre les sous-compétences.

Les vertus de l’intelligence émotionnelle pour le leadership  

Si je vous parle de l’EQI, c’est qu’il existe une forte corrélation entre les sous-compétences émotionnelles abordées plus haut et les compétences en leadership, elles-mêmes associées à la productivité, la réduction du roulement de personnel et l’augmentation de l’efficacité. En effet, un leader qui possède une intelligence émotionnelle équilibrée sera plus à même de susciter la satisfaction et d’établir des liens de confiance, favorisant ainsi l’engagement et la loyauté des collaborateurs envers l’entreprise.

On peut ainsi tout à fait proposer une analyse des résultats obtenus à l’EQI sous l’angle du leadership, lequel implique généralement de posséder quatre grandes compétences que sont l’authenticité, l’encadrement, la perspective et l’innovation.

Développer son intelligence émotionnelle, c’est favoriser, comme on l’a vu, les interactions entre les sous-compétences émotionnelles, ce qui contribue à bâtir une meilleure relation avec le reste du monde, et conséquemment à acquérir une capacité à prendre de meilleures décisions. La sous-compétence résolution de problèmes correspond par exemple à la capacité à résoudre des problèmes dans des circonstances qui impliquent des émotions. La résolution de problèmes inclut la capacité à comprendre comment les émotions influent sur la prise de décisions.

Ensuite, développer l’intelligence émotionnelle d’une structure, c’est faire la part belle aux complémentarités. En tant que leader, c’est arriver à faire en sorte que chaque personnalité puisse être en accord avec elle-même et avec les autres membres de l’équipe. Être un bon leader, c’est trouver les bonnes articulations, être une présence saine et rassurante pour les autres, afin que chacun, en conscience et en confiance, puisse s’épanouir pleinement.

R.

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